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  • Photo du rédacteurRachel Hemes

La loi de la voiture verte " Mon cerveau voit ce sur quoi je mets mon attention "




Naturellement nous voyons le négatif.

Nous voyons ce qui ne va pas. Ce biais de négativité a permis notre survie. C’est en effet assez utile de repérer les dangers comme les animaux féroces ou les plantes toxiques afin de nous en protéger. Et pour cela, ce biais de négativité nous a bien servi ! Sauf qu’il nous dessert également car alors qu’il nous oriente naturellement vers le négatif, il nous amène à ignorer le positif.

 

Ce qui fait que nous remarquons plutôt ce qui va mal.

Notamment dans les comportements des autres. Pour moi c’est très flagrant avec mes enfants : clairement je remarque en premier, et quasi exclusivement si je ne fais pas un effort, ce qu’ils n’ont pas fait ou ce qu’ils ont mal fait. Par exemple, je vais remarquer l’habit sale qui a été remis le matin pour aller à l’école plutôt que la table du petit-déjeuner qui a gentiment été mise pour tout le monde.

 

Nous prêtons aussi plus attention à ce qui va mal dans nos lectures, il n’y a qu’à regarder les titres dans les journaux et sur lesquels nos yeux s’arrêtent ! Plus c’est horrible et choquant, plus cela va attirer notre attention. Bien plus qu’un petit encart de bonne nouvelle.

 

Comme le dit le neuroscientifique Rick Hanson :

" Notre esprit est du velcro pour les informations négatives, mais du téflon pour les positives. "

Autrement dit les informations négatives collent à notre attention sans effort, tandis que les informations positives nous glissent dessus.

 

Imaginez maintenant que vous êtes en voiture,

le voyage est long et vos enfants à l’arrière commencent à s’impatienter. Ça sent le roussi, vite il faut trouver une idée pour occuper ce petit monde ! Alors vous proposez : « Jouons à qui voit en premier une voiture verte ! ». C’est parti, les petites personnes se prennent bien au jeu, vous êtes ravi et vous participez également. Évidemment, les voitures vertes ne courant pas les routes de nos jours, vous cherchez pendant un bon moment. Quand enfin, après de longues minutes, tout le monde l’aperçoit en même temps et se met à crier en pointant du doigt : « Une voiture veeeeerte ! ».

Quelques jours plus tard, vous vous baladez tranquillement et tout à coup votre regard est attiré : « Oh là ! Une voiture verte ! » là où auparavant vous ne l’auriez pourtant pas du tout remarquée ! Ce n’est qu’une banale voiture verte après tout ;)

 

Ce qui s’est passé c’est ce que j’ai appelé « La loi de la voiture verte » :

notre cerveau continue de chercher ce sur quoi nous mettons notre attention. Il travaille pour nous même quand nous n’en avons pas conscience.


Si je dis à mon cerveau de chercher des voitures vertes, il va continuer de le faire même une fois que je n’y pense plus de manière consciente.

Si nous ne faisons rien, nous l’avons vu, notre cerveau va d’abord voir ce qui ne va pas, c’est ce biais de négativité qui a assuré notre survie. Il va remarquer le verre vide, les dangers, les mauvaises nouvelles, la méchanceté, les obstacles. Par contre, nous pouvons utiliser la loi de la voiture verte intentionnellement !

 

Marci Shimoff, auteure, décrit ce processus ainsi : « Ayez l'intention de remarquer tout ce qui vous arrive de bon. (…) Cette intention active le Système d’Activation Réticulaire, un groupe de cellules situées à la base du tronc cérébral et chargées de trier les quantités massives d'informations entrantes et d'attirer l'attention sur tout ce qui est important. (…) Lorsque vous décidez de rechercher le positif, votre Système d’Activation Réticulaire s'assure que c'est ce que vous voyez ».

 

Nous allons voir encore plus de ce sur quoi nous mettons notre attention. 

Si je cherche une voiture verte : je vais voir ensuite d’autres voitures vertes. Mon cerveau se met à mon service. Et la même chose se produit pour ce qui nous entoure.

 

  • Qu'est-ce que je cherche à voir activement dans ma journée ?

  • Est-ce que j’en suis conscient ou est-ce que je fonctionne par défaut ?

 

Je ne peux pas m’empêcher de faire un lien avec le thème de la gratitude.

La gratitude cette émotion que nous pouvons ressentir lorsqu’une bonne chose nous arrive par surprise, mais pas seulement. Robert Emmons, psychologue et professeur américain ayant étudié ce sujet nous rappelle que : « La gratitude n'est pas seulement un sentiment. C'est aussi une attitude, un choix de vie qui dit : « Je serai reconnaissant en toutes circonstances ». »

 

Combien notre journée serait différente si nous la commencions en choisissant d’être reconnaissant.

 

Nous n’attendrions pas de bonnes surprises pour être reconnaissant.

Nous choisirions d’aborder cette journée en étant reconnaissant.

 

Au lieu d’une attitude passive où j’attends que quelque chose de chouette m’arrive pour ressentir de la gratitude, je prends une attitude active où je choisis d’être reconnaissant dans ma journée et je vais donc chercher activement des sujets de reconnaissance au fil des heures.

 

Cela ne peut que générer une énorme différence sur notre manière de vivre notre journée, celle-ci, et toutes les suivantes.

 

Le neuroscientifique Rick Hanson nous dit que nourrir les émotions positives en cherchant des sujets de satisfaction et en appréciant les bonnes choses, calme notre corps, apaise notre esprit, crée un amortisseur contre le stress et favorise les relations soutenantes.

 

Pour plus de détails encore sur tout ce que peut nous apporter la gratitude, vous pouvez lire l'article « Un boost pour votre bonheur ».

 

Ceci dit il ne s’agit pas de tomber dans l’extrême inverse qui serait de minimiser ou nier les difficultés qui sont également présentes. Il s’agit plutôt de rétablir l’équilibre. Nous aurons bien assez tendance à voir nos difficultés et nos défis. Assurons-nous de voir également ce qui est bon et qui fonctionne dans notre vie !

 

Pour passer à l'action

En anticipation de notre journée, nous pouvons nous demander dès le matin :

  • Qu’est-ce que je veux voir aujourd’hui ?


En posant une intention pour notre journée cela aidera notre attention à se focaliser dessus. Et je recommanderai de n’en poser qu’une par jour, cela évitera de nous éparpiller et de l’oublier trop rapidement.

 

Post-action, c’est-à-dire après un événement quel qu’il soit ou à la fin de la journée par exemple, j’aime beaucoup me poser ces questions :

  • Qu'est-ce qui a bien marché ?

  • Et pourquoi ?

 

La question « Qu’est-ce qui a bien marché » oblige mon cerveau à voir ce qui a bien été, à détecter le positif. Elle m’aide vraiment à me rappeler d’y penser consciemment. Autrement je reste submergée par le négatif (merci le biais de négativité).

 

La deuxième partie de la question « Et pourquoi » nous pousse à réfléchir sur ce qui est à l’origine de ce qui a bien été. En réalisant l’apport extérieur dont nous avons pu bénéficier cela peut faire naître en nous un sentiment de gratitude. En prenant conscience de ce que nous avons mis en place, du comportement que nous avons eu, de l’impulsion que nous avons suivie, nous pouvons engranger cette expérience afin de pouvoir la réitérer à nouveau de manière intentionnelle.

 

Que le bon soit une conséquence du hasard, Dieu qui voyage incognito ;) ou la conséquence d’actions que nous avons eues, les remarquer construit notre gratitude et notre confiance en nous et à l’extérieur de nous.

 

En résumé, comme Sir John Templeton l’a dit :

« La gloire de l'univers est accessible à tout homme. Certains regardent et voient. D'autres regardent et ne voient pas. »

 

Pour être de ceux qui regardent la gloire de l’univers et qui la voient, n’oublions pas la « loi de la voiture verte ». En mettant notre attention sur quelque chose notre cerveau va continuer à la chercher.

 

  • Choisissons ce sur quoi nous voulons mettre notre attention aujourd’hui. Et demain. Et à chaque nouvelle journée.

  • Choisissons de remarquer le positif autour de nous, dans le comportement des autres, les bonnes nouvelles, la splendide nature qui nous entoure, les privilèges dont nous bénéficions tous les jours.

  • Choisissons de prêter attention à ce qui a bien été et pourquoi, pour équilibrer notre tendance à ne voir que ce qui est raté ou à améliorer.

 

Voilà, j’espère que vous utiliserez la « loi de la voiture verte » pour repérer les belles et bonnes choses dans votre vie. Et ainsi influencer aussi votre entourage, car les émotions positives sont contagieuses !


Et si cet article vous a plu partagez-le à une personne de votre connaissance ! Merci :)



 

* Les références des livres pour creuser plus loin :

- Gratitude works!, en anglais uniquement à ce jour, de Robert A. Emmons

- Thanks!, en français Merci!, de Robert A. Emmons


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